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Principale espèce recueillie par notre refuge


PRINCIPALE ESPÈCE DE PRIMATE RECUEILLIE PAR NOTRE CENTRE DE SOINS ET DE SAUVEGARDE
Macaca Sylvanus (Magot, Macaque de Barbarie, Macaque Berbère.)
Ordre des Primates. Famille des Cercopithèques.

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ÉTUDE DÉMOGRAPHIQUE D’UNE POPULATION DE MACAQUE DE BARBARIE (Macaca Sylvanus) DANS LA RÉGION D’AZROU, DANS LE MOYEN ATLAS MAROCAIN

MAÎTRISE DE LA REPRODUCTION CHEZ LE MACAQUE DE BARBARIE (Macaca Sylvanus):
la stérilisation des mâles

Le Macaque de Barbarie, Macaque Berbère ou Magot (Macaca Sylvanus) est le seul macaque vivant sur le continent africain à l'état sauvage dans les régions montagneuses du Maroc et de l'Algérie ainsi que de manière artificielle sur le rocher de Gibraltar où il représente avec l'homme (homo sapiens) le seul primate d'Europe.
Le Macaque de Barbarie présente un certain nombre d'adaptations morphologiques au froid liées à l'environnement montagnard où il vit, tempéré l'été et rigoureux l'hiver. De telles adaptations sont rares chez les primates et témoignent de la grande faculté d'adaptation des Macaques puisqu'on en connaît un autre exemple fameux avec le Macaque japonais (Macaca fuscata) capable de survivre dans une épaisse neige.
Le Macaca Fuscata

Les adaptations morphologiques du Macaque de Barbarie sont une réduction de la longueur de la queue et des doigts sur les quatre membres (qui pourraient geler s'ils étaient plus longs, la queue est, elle, quasi inexistante), un allongement relatif de la longueur de la colonne vertébrale par rapport aux membres (qui permet de maintenir la température du corps grâce à une posture en boule lors de la recherche alimentaire) et bien sûr d'un fort épaississement du pelage en saison froide.
Le pelage est de couleur ocre-fauve à presque noir, selon la saison et les individus. De manière générale la face ventrale est beaucoup plus claire que la face dorsale et l'extrémité des membres plus foncés. Le faciès est glabre et peut présenter une grande variété de taches et de pigmentation selon les individus.
Comme chez tous les Macaques, les mâles sont plus lourds et plus puissants que les femelles, présentent un dimorphisme sexuel quant à la longueur des canines et ne restent pas toute leur vie dans le groupe social où ils sont nés. À l'inverse, les femelles demeurent toute leur vie au sein de leur groupe de naissance sauf en cas de scission du groupe en plusieurs sous groupes.

LE MAGOT DE L'ATLAS MAROCAIN
Situées dans une vallée verdoyante à 150 km au nord-est de Marrakech, les cascades d’Ouzoud constituent l’une des curiosités naturelles les plus remarquables de l’Atlas Marocain.
Origine du Macaque de Barbarie
L'Atlas marocain est le biotope naturel du Macaque de Barbarie, une espèce qui s'est acclimatée là depuis des siècles et qui vivait en harmonie avec son environnement jusqu'à ce que l'homme l'ait destiné au trafic illégal d'animaux sauvages... 
En milieu naturel, les MacaqueS de Barbarie vivent en Afrique du Nord. On les trouve dans les zones montagneuses marocaines (les forêt de cèdres du moyen Atlas marocain) et dans les régions montagneuses algériennes. Ils sont aussi présents à Gibraltar, où ce sont les seuls primates à vivre en liberté sur le continent européen et dont le statut de Protection et de Conservation de l'espèce est en Annexe I de la CITES (Convention de Washington dont l'Europe est signataire (Convention internationale régissant le commerce de la flore et de la faune sauvage dont les espèces sont menacées d'extinction), et en Annexe A du Code de l'Environnement français.

Le Macaque de Barbarie appartient à l’ordre des primates. Famille des Cercopithèques.
De taille moyenne, le singe magot possède une denture complète de 32 dents chez l’adulte. Il possède des pouces aux mains et aux pieds, ainsi que des abajoues. Il se différencie des autres macaques par l’absence de queue et l’existence d’un sillon nasal bien creusé entre les deux narines. Les singes de cette famille possèdent des callosités ischiatiques, et leurs membres postérieurs sont au moins aussi longs que les antérieurs.
Les nouveaux nés naissent avec un pelage brun foncé. En grandissant leur pelage épais devient marron clair. Leur maturité sexuelle est atteinte à l'âge de 3 ans pour les mâles et à l’âge de 4-5 ans pour les femelles qui mettent bas chaque année à un seul bébé.

L’HABITAT DU MACAQUE DE BARBARIE :
un patrimoine à sauvegarder !
Le Macaque de Barbarie, qui vit dans les montagnes du Maroc et d'Algérie, est menacé par la dégradation des forêts. Les biologistes de la Station biologique de Paimpont l'étudient. Les explications de l'éco-éthologiste Nelly Ménard, de l'unité de recherche Ecobio. Une interview Sciences Ouest :

voir le document vidé
Carte orographique de l'Afrique du Nord occidentale (Maghreb) indiquant la position des monts Atlas (Anti-Atlas, Haut Atlas, Moyen Atlas, l'Atlas présaharien et l'Atlas tellien) ainsi que l'Aurès, les Grands ergs occidental et oriental, les Hautes Plaines et le Plateau du Tademaït.

La cédraie au Maroc : un patrimoine unique et inestimable
La cédraie du Maroc couvre environ 130.000 ha répartis sur plusieurs massifs comprenant quelques futaies dans le Rif, et dans le Haut-Atlas mais l'essentiel est concentré dans le Moyen-Atlas entre 1500 et 2400m, étage montagnard recevant le plus de précipitations.
La cédraie est constituée d'une variété endémique, le cèdre de l'Atlas. Les spécimens les plus vieux et les plus impressionnants de cèdres, peuvent atteindre et une hauteur de 40 à 60m et 1200 ans d'âge, faisant de cet arbre une véritable mémoire vivante de l'évolution climatique du Maroc.
La cédraie abrite une faune sauvage remarquable dont le représentant le plus emblématique est le singe magot (macaque de barbarie), espèce endémique du cèdre, mais on citera également le renard roux,  la genette, le sanglier, la mangouste, le chat sauvage, le cerf de barbarie (réintroduit récemment dans le Parc National de Tazzeka) et de nombreux insectes et oiseaux (circaète, aigle botté, faucons, coucou, chouette hulotte, pic épeiche, rollier d'Europe, roitelet triple bandeau, bec-croisé des sapins, petit-duc, mésange bleue...). Les deux espèces les plus impressionnantes, le lion de l'Atlas et la panthère ont disparu, le premier dans les années 1920 et la seconde, récemment, dans les années 1980-1990.
La cédraie représente un écosystème fragile et menacé
Son équilibre est affecté et menacé par différents phénomènes (la sur exploitation de la cédraie par l’industrie du bois, le sur-pâturage, écimage et émondage par les bergers et troupeaux, attaques parasitaires, mauvais traitements sylvicoles et le changement climatique...).
Une meilleure connaissance des phénomènes qui fragilisent cet écosystème grâce aux études scientifiques récentes devrait permettre la mise en place de traitements mieux adaptés pour la sauvegarde et la régénération de la forêt, mais la préservation de ce patrimoine est très complexe, et elle sera longue et difficile…
L'écotourisme peut jouer un rôle positif dans la cédraie, mais il ne faut pas qu'il soit utilisé seulement comme un argument marketing pour y attirer plus de monde sans au préalable sensibiliser et éduquer les touristes et les habitants au rôle vital que représente la forêt de cèdre pour l'équilibre écologique et pour l'avenir du Maroc. Nous espérons que le nouveau Parc National d'Ifrane puisse contribuer efficacement à cette sensibilisation. La cédraie est le dernier rempart vert entre le Sahara et l'Europe.
Sa sauvegarde doit être considérée par tous comme une priorité, cela est capital pour l'avenir du Maroc et du patrimoine mondial de la faune et de la flore sauvage.

Source: écotourisme http://www.marocecotourisme.com/fr/marocecotour_present_cedres.ph

LE RÉGIME ALIMENTAIRE DU MACAQUE DE BARBARIE
(Macaca Sylvanus, Macaque Berbère. Magot)
Ordre des Primates. Famille des Cercopithèques.

LE RÉGIME ALIMENTAIRE DU MACAQUE DE BARBARIE DANS SON HABITAT D’ORIGINE
Dans son milieu naturel, le Macaque de Barbarie se nourrit de glands, d'écorces, de cônes, d'aiguilles de cèdre, de champignons, de bulbes et de proies animales incluant surtout des insectes, d'autres invertébrés (scorpions) et des amphibiens. Son régime alimentaire évolue tout au long de l'année en fonction de la disponibilité alimentaire. Aux abords des zones agricoles, il peut également consommer des fruits, des légumes, des céréales ainsi que d'autres plantes ne figurant pas normalement dans son régime alimentaire, ce qui témoigne de sa grande faculté d'adaptation dans ce domaine.
Le comportement alimentaire du Macaque de Barbarie est astreint aux fortes variations saisonnières et d'une population à l'autre, aux variations d'habitat.
Une étude a été réalisée sur le courant d'une année sur deux groupes distincts, l'un vivant en forêt persistante mixte cédraie-chênaie (site de Djurdjura) et l'autre en forêt caduque de chêne (site d'Akfadou).
De fortes variations sur le courant de l'année dans le temps de déplacement et de recherche alimentaire, ainsi que la taille des zones prospectées en une journée et le mode de déplacement (au sol ou dans les arbres) ont été constatées dans les deux habitats, ayant une influence sur la dépense énergétique et donc l'effort de prospection.
Au début du printemps, où la disponibilité alimentaire est maximale, les individus maximisent leur temps de recherche alimentaire (environ 5 h/jour).

En juin, après le pic des naissances durant la période d'élevage des nouveau-nés, les MacaqueS de Barbarie minimisent leur temps de recherche alimentaire (de 1,6 à 2,7 h/jour) au profit des interactions sociales, quelle que soit la disponibilité alimentaire, qui était basse Akfadou et élevée à Djurdjura. De plus l'effort de prospection étant devenait beaucoup plus élevé à cette période à Akfadou alors qu'il demeurait faible à Djurdjura, ce qui induisait qu'au début de l'été, les magots d'Akfadou étaient en moins bonne condition que ceux de Djurdjura. Au deux sites, en période de disette, au cœur de l'été et en hiver, les macaques développent deux stratégies différentes. En été, ils accroissent leur effort de prospection tandis qu'en hiver ils le maintiennent relativement bas. Sur les deux sites, les mâles adultes passent plus de temps à se nourrir que les juvéniles et moins de temps dans les interactions sociales.

L'examen des données disponibles sur la distribution et l'abondance du macaque berbère plaide pour une influence plus grande de la taille de l'habitat plutôt que de son type sur la capacité des groupes à puiser la nourriture nécessaire à leur subsistance.
Cette espèce s'avère extrêmement éclectique et adaptable dans son alimentation et le facteur anthropique explique davantage la répartition actuelle de l'espèce plutôt qu'une réelle préférence alimentaire ou d'habitat.

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